Le concertina est un instrument vivant aux facettes multiples.
Vous trouverez ici quelques illustrations du concertina dans notre quotidien,
petit ou grand musicien, jeune ou ancien, parisien ou provincial...
2. Faites comme Maurice, adaptez l'objet à vos besoins.
7. "Consairtin" signe une nouvelle édition de rencontres à Nantes.
8. Raymond le "doyen" de l'édition Consairtin 2005, nous fait part de ses impressions
11. Acquérir son premier concertina en France. Le choix de Nicolas.
15. Olivier et Karine : un demi-tour du Monde sur un bicoque et... un concertina
16. Roger provoque l'adaptation de TablEdit, célèbre éditeur de tablatures, à notre instrument
*
**
J'ai lu avec plaisir votre
article venant du site concernant les concertinas, mais, avant d'aller
plus loin, et, afin que vous puissiez me situer, il faut que je fasses
un peu l' historique de mon parcours, et de ma recherche étalée
sur une soixantaine d'années avec l'envie lancinante d' acquérir
un concertina !
Je suis né à
Paris en Septembre 1924, au 48 de la rue d'Orsel, à proximité
du cirque Médrano ( 300 mètres ) qui, chaque Jeudi, accueillait
les gamins du quartier, la piste équipée d' un trapèzes,
de barres fixes et autres agrès sous la surveillance des gars de
piste et des acrobates à l' entraînement .
C'est la que j'ai vu pour la première
fois un clown blanc avec un concertina, et c'est pourquoi, chaque
fois, ou par la suite , j'ai souvent revu cet instrument, je désirai
très fort en acquérir un sans bien savoir pourquoi ?.
Tout au long des années qui ont
suivies, ce désir est resté intact, et cela, sans jamais
pouvoir y accéder pendant plus de 60 ans .
Mais, si mon envie de posséder
un concertina ne m'avait pas quittée, j'étais mal placé
pour en dégoter un Médrano avait disparu, je n'avais plus
de contacts avec la musique et les marchands d'instruments ... Ho ! bien
sur, au hasard de mes promenades, j'en avais trouvé deux.. Le premier
chez un marchand d ' instruments de musique, à l'entrée de
la rue de Douais, mais, mes pauvres moyens de l' époque ne me permettaient
que de rêver ... le second, un peu plus tard Boulevard des Filles
du Calvaire, mais, le problème n'avait pas changé, cela dépassait
de loin mes possibilités financières de ces années
50 .
Puis, le travail m'ayant fait quitter
la France pour le Sénégal ou je suis resté 20 ans
, je pensais toujours au concertina, mais cela devenait comme un rêve
que je atteindrai jamais !
Il a fallu le hasard, pour qu ' il y a à
peine un an, je découvre que les concertinas étaient redevenus
accessibles sur le marché, et, j'ai donc fais l'acquisition ( à
Flers ) d'un Hohner chromatique de 48 touches . Mais là ! désespoir,
il était impossible de m'en servir, aucune prise en main, aucune
tenue de l'instrument ne me permettais de sortir le moindre son .
(...)
Pour le Hohner, il n'était pas
question de rester sur un échec , et, après pas mal
de gamberge, je me suis rendu compte qu' il me fallais une prise sérieuse
au niveau des petits doigts si je voulais que l'instrument ne m'échappe
plus . J' ai appelé Hohner au téléphone pour leur
demander conseil, et, comme ils m' ont envoyés sur les roses,
je me suis voté des encouragements pour me démerder seul
. Ne voulant absolument pas toucher à l'instrument au risque de
casser quelque chose , j'ai tout d' abord bidouillé tout un tas
de pièces en me servant exclusivement de trois des vis de fixation
. Je suis parvenu à faire un sanglage avec des bouts de courroie
enveloppant les petits doigts, et, pour les première fois, j'arrivais
au bout de deux mois à monter quelques gammes .
Par la suite, je suis passé par tout
un tas de pièces diverses ou les bouts de courroies avaient disparues,
remplacées par des coquilles en ''Macrolon '' puis en Inox , suivies
de PVC garnies de mousse de polyrhétane.... Je croyais avoir découvert
le filon correct, mais, cela faisait toujours par me faire mal .
J'ai continué par des coquilles garnies
de '' Latex prévulcanisé '' moulant l' extrémité
des petits doigts, mais, les problèmes n'étaient pas encore
résolus . A cette époque ( pas si lointaine ) je déchiffrais
facilement beaucoup de partitions , ( presque sans erreurs ) mais, au bout
de deux chanson, le concertina ne m'échappait plus, mais des douleurs
montaient dans les avant bras, m'empêchant de continuer . Bien sur,
j'avais acquis au cours de mes essais une position de tenue du concertina
qui faisait aussi parti de la réussite de mon apprentissage, mais,
puisque cela allait mieux, je voulais comprendre pourquoi je n'avais
pas réussi au début ( ni maintenant d'ailleurs ) avec les
pièces d' origine ?
Aujourd ' hui, je m'en approche avec deux
coquilles en cuivre rouge qui m'ont fait comprendre que ce n'est pas une
pièce molle qu'il faut, mais une pièce rigide dans
laquelle le petit doigt est à l'aise sans , toute fois en sortir
. Bien sur, ce n'est que l'aboutissement de mes tentatives d' aujourd'
hui, et, je ne désespère pas d'arriver à remonter
les pièces d'origine, mais, toutefois, avec la dureté du
Hohner que je possède, j'en doute !
(... ) J'aimerai connaître tout ce que
j'ignore sur ces instruments que j'ai désiré sans
savoir pourquoi (maintenant, je l'ai découvert... Même le
Hohner m'apporte une sorte de symbiose que je n'ai jamais connue avec les
mandolines . Il m'a fallu arriver à presque 80 ans pour connaître
ça ! ) Mais, il me laisse tout de même un peu sur ma faim
avec ses lamelles qui se bloquent, le '' Ré'' de la droisième
octave ( main droite ) qui n'a jamais voulu émettre le moindre son
en compression .(... )
***
J'ai découvert avec stupeur que je n'étais pas le seul à souffrir, et que beaucoup d' autres, avant mes tentatives hasardeuses de vieux bonhomme, avaient bidouillés, tarabiscotés, pinaillés des tas de pièces allant d'une nouvelle saisie des pouces et petits doigts, jusqu' à des repose-paumes assez volumineux ... Je ne voulais, en aucun cas toucher au concertina pour y percer ou bricoler un additif quelconque qui le déparerait ... J'avais donc, en me servant de deux ou trois des vis de fixation des tables sur le soufflet, crée deux pièces amovible en '' Macrolon ''qui pouvaient, elles, porter successivement toutes les tentatives que j'y installerai . Voici l'une de ces pièces en ''Macrolon '' portant un sanglage de petit doigt, puis, la pièce étant devenue inutile, ce sanglage a été directement fixé dans les trous existant de la pièce d'origine en supprimant la porteuse d'essais ...
Bien sur, ce n 'était qu 'un début suivi de bien d'autres
améliorations passant par l' inox, le PVC, la mousse, le latex
prévulcanisé, et qui, maintenant, se retrouvent en position
d'attente avec de petites coquilles en cuivre rouge.
Avec les nouveaux horizons que m'ont apportés vos renseignement, c'est reparti pour une nouvelle série de transformations afin d'y ajouter une sangle générale ( comme pour les diatoniques ! ), et, peut-être un repose paumes, mais, toujours sans toucher ni percer les tablatures des touches, et, là, les atériaux ne manquent pas pour faire face à mes gamberges surnageantes avec le peu de neurones qui me restent !! J ' ai encore deux chutes de ''Macrolon'' qui vont me permettre de faire ces deux pièces, d 'y fixer une sangle, passant au dessus la main, et, de tester le tout pour voir s' il y a besoin aussi d'un support de paume ?? Dans les bidouillages progressifs de mes tentatives, à chaque étape gagnée ( dès que les petits doigts semblent fermement tenus ) on peux très bien se contenter de l'une des prises que j'avais déterminée, et s'arrêter là ... Mon but final étant de comprendre pourquoi, les pièces d'origine ne sont pas des coquilles fermées, mais, ouvertes vers l'extérieur sans aucun moyen d'avoir une retenue sérieuse, et, malheureusement, cela, je ne l'ai pas encore bien compris ." |
3 - La troisième rencontre des concertinistes français de jeu irlandais trouve son nom "Consairtin" (concertina en gaélique).
Le petit monde des concertinistes francophones de jeu irlandais, s'était donné rendez-vous à Nantes, cette fin de semaine des 20 et 21 novembre 2004, pour la 3ème rencontre du concertina irlandais «Consairtin ». Cette rencontre, qui s'est déroulée dans le cadre de la maison d'associations Ti Keltiek avec le concours du Folk Club La Pibole, a rassemblé neufs compères. Des parisiens, quelques bretons, un charentais et un bruxellois, tous ont répondu à l'appel des organisateurs nantais pour échanger des airs, donner des conseils sur la technique de jeu, aider les nouveaux, présenter leurs instruments... .
Merci à Hugues, Jean-Claude, Jean-Louis, Jean-Pierre, Sylvie
(et plus spécialement Johan qui a fait l'effort de quitter sa lointaine
Belgique) tous ces anciens fidèles, pour leur présence active.
Un grand merci aux danseurs de « La Pibole » qui nous ont
rejoint le samedi soir.
Un merci spécial pour Pascal et Gaël, les nouveaux du club,
qui, loin de recevoir sans donner, ont apporté leur petite pierre
à l'édifice commun.
Ainsi, et pour ne parler qu'en mon nom, grâce à Pascal,
je vais me remettre à travailler le hornpipe "Tomorrow Morning"
puisqu'il m'a montré qu'il m'est possible de le jouer aisément
en le transposant en Do ; grâce à Gaël, je vais m'essayer
à chanter en jouant du concertina puisqu'il m'a expliqué
comment parvenir à cette solution.
Notre jeune Consairtin - 3 éditions ce n'est pas bien vieux - a-t-il un avenir ? Deviendra-t-il un évènement attendu au côté des grands rendez-vous du concertina irlandais en France comme Tocane Saint Apre en Dordogne, la Rhine Valley Feis Ceol en Alsace ou les stages parisiens de l'Association irlandaise ?
A noter le plaisir de nos participants à se retrouver sans professeur
ni maître, pour jouer et s'amuser ensemble, on ne saurait en douter.
Peut-être que, s'il est capital de participer à des stages
menés par un professeur irlandais, en nouant des relations de professeur
à élèves, est-il tout aussi important de se
retrouver, comme dans une famille, pour partager, la durée d'un
week-end, hébergement, repas, musique, idées, autour du prétexte
d'un instrument commun. En toute simplicité.
Peut-être est-ce là le secret de « Consairtin ».
Pour les photos, c'est par ici !...
4 - Je me suis (enfin) décidé à
écrire cet ouvrage pour vous aider, pour accéder au sommaire
"cliquer" sur l'image :
ATTENTION : METHODE REMPLACEE PAR UNE NOUVELLE, VOIR CI-DESSOUS.
5 - Le concertina irlandais des "confirmés" (quel
drôle de titre !!!). J'y approfondie le style irlandais et plus spécialement
ses deux piliers : l'ornementation et l'accentuation.
ATTENTION : METHODE REMPLACEE PAR UNE NOUVELLE, VOIR CI-DESSOUS.
6 - "Le concertina irlandais" reprend les deux méthodes "concertina irlandais pour débutants" et "concertina irlandais des confirmés".
N'ayant aucune vocation de commerçant je vous l'offre au prix de sa photocopie et de son expédition. M'écrire pour les détails. Attention à bien inscrire vos coordonnées.
7 - Une nouvelle édition pour Consairtin 2005, qui double le nombre de ses participants. Click sur l'affiche pour voir les photographies prises pendant la rencontre, mais prenez le temps, avant de faire ce geste, de lire le compte-rendu de Raymond, un peu plus loin.
7bis - Les impressions de Raymond qui participait pour la première fois à ce rassemblement :
Grace au site internet de Didier sur le thème du concertina, j’étais informé et j’attendais depuis quelques mois cette rencontre.
Le concertina, petit instrument de musique se rapprochant de l’accordéon aurait à cette occasion toute l’attention de nous, serait bichonné, chouchouté.
Pour ma part j’ai acquis à Dublin un concertina diatonique de marque italienne « Stagi » et débuté son apprentissage grâce à Patricia qui, avec Jean-René un guitariste et joueur de bodhran, animent leur pub« O’Flaherty » de la rue Hoche à Vannes, en recherchant l’atmosphère et l’ambiance irlandaise.
A 14 H 30 à l’ancien bâtiment du conservatoire de musique rue Harrouys à Nantes, des petits éléments arrivent dans la cour en voiture ou de la rue à pied.
Dirigés dans une grande salle de Ti Keltiek avec estrade et baie vitrée, notre groupe se constitue et chacun se place sur des chaises disposées en cercle.
Didier et Jean-Louis prennent la parole à tour de rôle et ainsi commence les présentations.
« Didier, ancien joueur de « Pipe » avec Jean-Louis j’ai organisé comme l’an dernier cette rencontre de concertiste plus sous un aspect convivial que sous forme de stage » .
« Jean-Louis, aussi co-organisateur et animateur de cette rencontre. J’utilise cette belle salle régulièrement avec d’autres associations de danses.
« Raymond, faisant partie d’un comité de jumelage avec deux villes du Nord Ouest de l’Irlande Donegal et Ballyshannon, j’ai été de suite fasciné par les mélodies de ce pays, en particulier par les chansons comme « Molly Malone et the fields of Athery ». J’ai voulu essayer un instrument et j’ai choisi le concertina.
Nicole, née en Allemagne, vit à Muzillac-Ambon, a un concertina de bonne gamme, joue des polkas reels et jigs. Elle souhaiterait aussi chanter.
Jean-Pierre qui oscille entre Paris et Muzillac-Ambon où il résidera définitivement à partir de la fin de l’année, fabrique des tin-whistles. Il semble baigner dans la musique, flûte, violon, concertina. Aucun instrument n’a de secret pour lui.
Sylvie, de Paris, accompagne avec entrain quelques airs. Comme elle a commandé un concertina plus approprié elle attend avec impatience ce nouveau bijou pour montrer tout son talent.
Hugues de la Rochelle, cache son concertina derrière son accordéon diatonique accordé en dièse irlandais. Très à l’aise pour suivre la cadence.
Oliver de Montpellier, un doué qui touche à tout, accompagne facilement un air quand il se présente. Possède deux concertinas un Duet et un Anglo, aime aussi se promener dans l’air avec son paramoteur.
Laure de Douarnenez, après seulement 9 mois de pratique et un stage effectué en Irlande suit presque chaque morceau avec aisance .
Eric de Brest, habitué aux cessions attaque souvent des airs qui sont repris.
Hermann, Néerlandais, connaît de nombreux morceaux s’intéresse autant au concertina qu’à la flùte mais surtout s’unit au groupe dans l’harmonie.
Johan de Bruxelles, connaît une grande partie du groupe comme les airs qu’il suit. Il propose aussi des polkas, reels ou jigs choisis dans son riche répertoire.
Jean-claude de Poissy, précise qu’il éprouve un regain de plaisir à rejouer du concertina qu’il avait un peu délaissé ces derniers temps. En effet, cà se voit quand ses doigts glisse sur les touches de l’instrument.
Cette présentation faite, deux groupes sont constitués et des conseils prodigués aux plus novices et des astuces transmises .
Vers 19 h nous entrons dans un restaurant chinois et apprécions
les nems, beignets.
En repartant une dame d’une table voisine nous demande ce que chacun
cache dans sa boite,
Un concertina lui répondis-je. Pouvez-vous en jouer maintenant.
Si vous voulez en écouter venez au bar « le Vestiaire »
Vers 22 heures nous y étions au bar « le Vestiaire ».
Nous attendent d’autres musiciens, un joueur de « pipe » et
un guitariste un violoniste. Notre groupe est sollicité, des fidèles
de l’endroit connaissent Didier et Jean-Louis et mettent l’ambiance. La
session peut alors débuter, les jigs, reels et polkas se succèdent
interrompus parfois par une chanson.
C’est fantastique et curieux d’écouter et de voir tous ces concertinas
jouer ensemble. Cette ambiance se poursuit jusqu’à 2 heures du matin.
Le groupe se disperse, la plupart sont hébergés chez Didier. Avec Hugues je loge chez Jean-Louis. Là, installé dans le salon, à l’intérieur des devantures fourmillent des disques 33 tours et des CD . Jean-louis nous fait découvrir et écouter deux 2 CD musiques de groupe dont ils ont fait partie. Il y a aussi une collection de disques et CD de concertina.
Le dimanche nous nous sommes retrouvons pour l’apéritif et une
collation chez Didier qui avec sa famille nous réserve un accueil
chaleureux, les concertinas sont le thème principal des conversations
mais je découvre également dans la cave une gare miniature
avec son petit train et sur la table du salon un beau livre relié
avec à l’intérieur de la belle littérature.
Nous sommes très près les uns des autres et je ne me
suis jamais senti aussi heureux que de partager avec ce groupe cet instant
si intense.
Pour mémoriser cette rencontre, une photo de groupe est prise
dans le jardin où malgré le froid intense une rayon de soleil
nous est réservé.
"Je pars l'annee prochaine en voyage a velo d' un an, vers la Chine, et j'aimerai emporter avec moi un concertina. J'imagine que je ne suis pas la seule a vous demander conseil, mais apres plusieurs essais infructueux dans plusieurs magasins parisiens, j'en viens a desesperer, et je me decide enfin a vous envoyer un mail (puisque lorsqu on cherche des infosur internet, votre site revient tres souvent !).
Voila, donc j'ai un budget limite, et j'ai repere quelques concertinas deja. personne ne sait maintenant me dire ce qu ils valent. Donc j'ai regarde la gamme Hohner, et les premiers prix (139 et 159euros) sont des concertinas en plastique... Que valent-ils rellement ? les suivants (cote prix), sont en bois. Ya t'il une reelle difference qualité/ prix ? Pensez vous que certains resistent mieux aux intemperies (je traverse des zones arides, je vais en altitude...) ?
Plusieurs autres questions me trottent dans la tete mais je ne veux pas vous déranger davantage.
Merci d avance pour vos reponses,
Jennifer
www.regards-dailleurs.com "
Apparemment Jennifer a concrétisé son rêve. Ainsi en Grèce :
"Le soir, des amis viennent jouer de la guitare et du bouzouki (instrument traditionnel grec à 4 fois deux cordes). Nous jouons quelques morceaux avec eux . Eleni joue aussi de la guitare et nous jouons donc du Bénabar avec 3 guitares, un bouzouki et Jennifer au concertina. Fantastique."
http://www.regards-dailleurs.com/index.php?s=concertina
Jennifer avec son concertina, son compagnon et... son vélo
Pour voir les photos de cette nouvelle édition, "cliquer" sur l'affiche officielle de l'édition 2006.
11. Acquérir son premier concertina en France. Le choix de Nicolas.
Nicolas a choisi d'acheter le modèle Rochelle de Wakker. Il nous explique pourquoi (fin août 2007).
"D'apres le site " www.concertinaconnection.com", nous avons un anglo 30 boutons en sol/do, "made in china" mais selon des standards europeens et meme certaines pieces europeenes, exclusivement pour la marque Wakker. Ils ont essayé de conserver les caracteristiques des concertinas anglais au niveau de l'espacement des boutons, leur diametre et leur course. Le mecanisme est un "traditional riveted action" comme on trouve sur les concertinas haut de gamme, à la difference des Stagi & co où on a affaire a des pattes en alu plates. La finition est plus aboutie que ceux qu'on peut trouver sur ebay, parfois dans la meme gamme de prix ou un poil moins cher. Pour 265€ (moi ca a eté 272 car frais de paypal...) on a:
-le concertina,
-un tutorial en anglais qui semble pas trop mal (peut etre pas tres pratique pour qqun qui ne connaitrais pas le solfege...),
-un sac de tranport souple avec interieur velours rouge (pas tres protecteur cpdt, meme si ya un petit rembourrage... je vais essayer de choper un flycase ou me faire une boiboite en bois),
-le port
Pour moi c'etait l'achat ideal niveau qualité prix, je ne voulais pas mettre 540€ dans un Stagi W-15-LN ni perdre entre 120 et 150€ pour un concertina ebay.
Nicolas"
les anches du Rochelle ne sont pas des "vraies" anches de concertina. Mais pour le prix il n'est pas possible d'avoir mieux. |
Dans son sac protecteur |
Détail du mécanisme. Ici on se rapproche des concertinas haut de gamme. |
Le concertina ouvert avec son soufflet à 7 plis |
Et ce qui devait arriver arriva, Nicolas nous présente, quelques jours après son achat, son premier air irlandais, "Cock of the North", qu'il nous joue ici avec son tina. Encourageant non ?
12. Marion, conteuse, sans connaissance instrumentale se "lance" au concertina
Aujourd'hui, mardi 9 octobre 2007, je voudrai vous transmettre une chose
fabuleuse : j'ai plus de 50 ans, je n'ai jamais joué d'un seul instrument,
je n'ai jamais fait de solfège, et pourtant... je me suis lancée, et je
trouve cela très agréable. j'attends le moment où je prendrai le temps de la
journée pour jouer.
Qu'est-ce qui m'a décidé ?
Je suis conteuse et j'ai envie d'accompagner mes contes de morceaux
musicaux. Il me fallait un instrument léger pour les randonnées contes, un
instrument qui sorte la note de musique juste. L'accordéon ? trop gros et
même si il est petit trop lourd.
Voilà donc une dizaine de jours que je découvre avec émerveillement que je
suis capable de jouer un instrument (j'avais de gros doutes) que je découvre
le plaisir jouer d'un instrument (Le mot jouer est vraiment bien utilisé);
et que je peux lire et chanter des notes justes en m'accompagnant du
concertina.
J'ai acheté mon concertina sur internet, et dans quelques jours, quand tout
sera terminé, je vous raconterai les petits soucis que j'ai eu.
A bientôt."
Marion Mouret
Changement de saison avec une édition Consairtin au Printemps ! Pour voir les photos de cette nouvelle édition, "cliquer" sur l'affiche officielle de l'édition 2006. A noter l'évolution du texte (Session = concert informel) pour mieux communiquer avec le non initié à la Musique Traditionnelle Irlandaise !
Retour aux vieilles habitudes avec une édition de novembre, organisée pour rassembler nos amis absents en avril ! Pour voir les photos de cette édition, "cliquer" sur l'affiche ci-dessous.
15. Le demi-tour du Monde de Karine et Olivier
Mes amis Karine et Olivier achèvent un long et merveilleux voyage sur leur bi-coque.
Souvenez-vous de ces amis rencontrés à Tocane et Consairtin. Ci-dessous : Karine au premier plan et Olivier derrière en chemise noire.
Aujourd'hui, en septembre 2010, les voici aux Iles Marquises (ci-dessous)
Olivier initiant quelques natifs aux charges du concertina ! (ci-dessus)
Pour suivre l'intégralité de leur périple rendez-vous ici : http://bicoque.net/
16. TablEdit, célèbre éditeur de tablatures, s'enrichit grâce à Roger, telle une "Tentative d'élaboration d'une méthode d'apprentissage de base autodidacte du concertina Anglo-Irish"
Que voilà un titre compliqué, mais qui représente bien le dilemme qui s'est posé à moi il y a un mois. Je joue de l'accordéon diatonique depuis pas mal de temps et j'ai toujours été passionné par les instruments à anches libres. Je ne rallumerai pas la guerre entre « accordéonistes » et « concertinistes » afin de définir l'antériorité de l'un ou de l'autre, mais il faut se rendre à l'évidence : les deux instruments sont différents et même très différents si l'on ne considère que la technique de jeu.
J'ai donc trouvé sur le bon coin un concertina Stagi W15LN, en bon état et à un prix très raisonnable (merci Pierre). Partant de là s'est automatiquement posée la question : qu'en faire ? Le mettre sur une étagère pour « faire joli » ? Le revendre avec un petit bénéfice ? Autant essayer d'en jouer ! Là : catastrophe, les boutons sont ridiculement petits, la soupape de régulation est impossible à atteindre et ce satané bout de bois censé caler la paume me fait un mal de chien au bout de dix minutes...
On se calme et on procède méthodiquement :
1- Chercher sur la toile une méthode d'apprentissage basique, si possible en français... Le tour est vite fait, le site de Didier est une mine de renseignements ! Et sa méthode une référence.
2- Trouver des airs simples adaptés à mon niveau... bas... très bas... je recherche dans les airs dont je dispose dans ma bibliothèque d'accordéoniste et là « re-catastrophe » les airs faciles à l'accordéon ne le sont pas forcément au concertina... Il va falloir s'adapter...
3- Comment utiliser tout ça ? La théorie de l'instrument est bien expliquée par Didier et me permet de me familiariser assez vite avec la bestiole. Le coup de la mousse sur la cale apporte un confort appréciable qui permet de se concentrer sur les doigtés. Reste la musique... Comme de nombreux musiciens traditionnels continentaux, je développe une certaine allergie à la musique écrite et la notation ABC ressemble beaucoup à un chapitre de la bible en V.O.
Me vient alors l'idée de voir si l'on peut adapter le système de tablatures du CADB (collectif accordéon diatonique en Bretagne http://www.cadb.org/). Après tout, un concertina a un clavier Sol/Do + altérations comparable à celui à trente boutons main droite d'un accordéon diatonique coupé en deux par un soufflet. Il me revient alors à la mémoire le tableau de Didier dans sa méthode, expliquant la disposition des notes par boutons avec la numérotation de Simon Wells. Cette numérotation, hormis le fait qu'elle utilise des préfixes, correspond exactement à celle utilisée sur les accordéons diatoniques : depuis 1 pour le bouton produisant la note la plus grave, jusqu'à 10 pour le bouton produisant la note la plus aiguë. Je reprends donc le schéma de Didier, je le modifie afin qu’il représente les notes de mon concertina et je lui applique la numérotation standard CADB : première rangée – 1, 2, 3, 4... deuxième rangée – 1', 2', 3', 4'... troisième rangée – 1'', 2'', 3'', 4'' etc... (voir image tablature)
À ce moment là, la quasi-totalité du chemin est faite. Il faut maintenant trouver un logiciel capable d'intégrer ce nouveau clavier, mais pour cela j'ai la solution ! Je définis dans un premier temps un clavier 30 touches dans le logiciel de tablatures TablEdit (http://www.tabledit.com/index_f.shtml), clavier que je valide en écrivant les gammes données par Didier dans sa méthode ainsi que la polka « Balyhoura mountains » et ça marche ! Bien sûr le clavier qui apparaît dans le logiciel ne ressemble pas à celui d'un concertina, mais les notes et les numéros de boutons collent. Je contacte alors Matthieu Leschemelle, le développeur, du logiciel pour lui proposer de réfléchir à une extension de son outil au concertina Anglo. Évidemment Matthieu est partant et s'attelle tout de suite à la tâche. Nous définissons les besoins et le dessin du clavier qui apparaitra dans le logiciel et en quelques jours l'affaire est réglée. Bel exemple d'efficacité du programmateur et de code adapté aux multiples remarques et desiderata des utilisateurs. La dernière version de TablEdit dispose de la possibilité concertina Anglo, même en version démo. Encore merci Matthieu pour ta réactivité et ton efficacité.
L'outil TablEdit, bien connu des guitaristes et des accordéonistes, est un fantastique moyen d'apprentissage et d'archivage de la musique. Il représente simultanément, la partition du morceau, la tablature et les doigtés utilisés, le manche de la guitare ou le clavier utilisé et il peut lire la partition en utilisant le synthétiseur MIDI de l’ordinateur tout en animant le clavier. Les fichiers qui ont été écrits avec la configuration concertina, s'afficheront automatiquement avec ce clavier et cette configuration, pour l'écriture de nouvelles partitions on peut choisir le concertina dans les nombreuse configurations possibles des instruments. On peut donc répéter tranquillement en ralentissant la vitesse de lecture sans impacter la hauteur des notes comme sur un magnétophone... Pour l'apprentissage de base c'est l'idéal. Bien sûr il ne remplacera jamais un prof ou un stage mais avant d’en arriver là il faut bien débuter n'est-ce-pas et perdre ces mauvaises habitudes d'accordéoniste !!!
Pour vous convaincre une série d'images et de tablatures simples, mais de bon goût, celui d'une pinte de Guinness ou d’un dram de Redbreast dans un pub !!!
(capture d'écran et 4 ou 5 tablatures aux formats TEF et PDF ainsi que les gammes de Sol et de Ré)
Merci à Didier Jaffrédo, à Simon Wells et particulièrement à Matthieu Leschemelle pour sa réactivité.
Roger Pointevin, Juin 2011
Retour haut de page |
|
Dernière mise à jour : juil 2011
|